Sophrologie

Les quatre principes de la sophrologie

Schéma corporel comme réalité vécue, réalité objective, action positive, adaptabilité.

Principe du schéma corporel comme réalité vécue

Chacun a sa propre représentation de son corps plus ou moins proche de la réalité. Cette représentation peut être à l’origine d’un manque de confiance en soi ou un manque d’estime de soi. Par la pratique des techniques de sophrologie, le sophronisant reprend conscience des différentes parties de son corps ; de leurs formes, de leurs volumes, de leurs mouvements…

Chacun, à son rythme, prend conscience des sensations et des perceptions de chaque partie du corps et prend conscience du corps dans son unité, dans sa globalité, de la tête jusqu’aux extrémités. L’expérience des pratiques renforce le sentiment d’être son corps au lieu d’avoir un corps. Elles renforcent également la perception de son corps en accord avec ce qu’il est réellement, de vivre harmonieusement avec son corps et finalement d’ « être bien dans sa peau

Principe de réalité objective

Lorsque nous sommes enfant, notre conscience est ouverte. Nous nous émerveillons devant tout ce qui nous entoure. Nous regardons les choses, les gens, notre environnement comme si c’était la première fois. En grandissant, notre regard change. Les choses, les gens, l’environnement sont perçus à travers des filtres. Ces filtres se créent par notre éducation, l’environnement dans lequel nous grandissons, nos expériences.

Par la pratique des techniques, nous accueillons les sensations, les ressentis sans jugement et sans a priori. Nous prenons conscience des choses, des gens tels qu’ils sont. Nous prenons du recul. Ce regard neuf augmente l’objectivité vis-à-vis de soi-même, des autres et de l’environnement. Ce principe s’applique au sophronisant mais également au sophrologue. Il est impératif que le sophrologue prenne du recul et ne projette pas son histoire, son vécu vers le sophronisant. Il doit s’adapter à la réalité du sophronisant.

Principe d’action positive

J’aime à dire que le positif appelle le positif. Les techniques de sophrologie cherchent à mettre l’accent sur le positif des situations qu’elles soient passées, présentes ou futures. Cette action positive sur le corps ou sur l’esprit se diffuse sur la conscience toute entière telle une vague. Une situation ou une expérience peut paraître désagréable au moment où elle est vécue. En prenant du recul, il peut apparaître que toute situation ou toute expérience peut avoir des répercussions positives.

Par exemple, lors de l’échange post-pratique, le sophronisant peut mettre en avant des sensations, des émotions qu’il définit comme désagréables et dans une moindre mesure celles plus agréables. Le rôle du sophrologue est d’écouter activement et de reformuler en appuyant sur les aspects positifs de l’expérience vécue. L’idée n’est pas d’occulter le négatif mais plutôt d’apprendre, avec l’entraînement, à l’accueillir avec bienveillance, sans jugement ni a priori. Le sophronisant développera ainsi une vision positive de lui-même, des autres et de son environnement et renforcera ses ressources, ses valeurs, ses capacités positives.

Principe d’adaptabilité

Le principe d’adaptabilité s’applique à différents niveaux :

Adaptation du sophrologue

La pratique de la sophrologie n’est pas figée avec des protocoles clefs en mains. En effet, lors de l’analyse de la demande ou du temps d’échange avant la pratique, le sophrologue se doit d’écouter activement le sophronisant et d’adapter la pratique en fonction de la réalité du moment en prenant en considération les éventuelles douleurs, l’état de fatigue,… Le sophrologue doit également s’adapter au public. Les mots employés pendant la séance doivent être appropriés aux enfants, aux adolescents, aux adultes, aux personnes âgées,… Il doit également s’adapter en fonction du temps disponible pour la séance, en fonction du lieu où se déroule la séance.

Adaptation dans la vie courante

Le sophronisant adapte la pratique en fonction de sa réalité du moment présent. Par exemple, il s’autorise à pratiquer assis s’il a des difficultés à maintenir la position debout, à plier un bras lors de la relaxation dynamique si celui-ci le fait souffrir, à alterner les yeux fermés ou mi- ouverts. Il doit être à l’écoute de son corps à tout moment afin de s’adapter.

Adaptation du sophronisant

L’un des objectifs de la sophrologie est l’autonomie du sophronisant. De ce fait, le sophrologue l’aide à adapter les techniques en fonction de ses contraintes personnelles.